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Le plafond de verre : ampleur du phénomène
De nombreuses études statistiques permettent de prendre conscience de l’ampleur des effets du plafond de verre. Ainsi, on observe une diminution importante de la représentation des femmes selon le niveau hiérarchique. Une étude menée par GEF et Accenture (2003) illustre bien ce phénomène. Ainsi, alors que 30% des effectifs cadres étaient des femmes, celles-ci ne représentaient que 14% de comité de direction, et 10% des membres du comité exécutif. Par ailleurs, il existe de fortes disparités entre les pays industrialisés. En effet, il y a 12,4% de femmes dirigeantes aux Etats-Unis, contre 9,1% au Canada, 4,6% en Espagne et seulement 0,2% au Japon. Toutefois, on remarque aussi de grandes différences selon les secteurs d’activité. En effet les secteurs traditionnels (industrie lourde, extraction, etc.) comptent peu de femmes dirigeantes en comparaison avec les nouveaux secteurs (High Tech par exemple). Ainsi, une étude menée par Catalyst en 2002 a montré que 22% des dirigeants dans les entreprises américaines commercialisant des produits de grande consommation étaient des femmes. En Belgique, parmi les travailleurs sous contrat à durée indéterminée dans le secteur de l'assurance, on retrouve 50,5% de femmes tous échelons confondus (Assuralia, 2007).
On ne peut cependant pas négliger le fait
que la représentation des femmes dans les postes d’encadrement a progressé de
façon importante entre 1990 et 2002, passant de 18,5% à 31,4% (INSEE, 2003).
Une
autre étude menée par le BIT en 2003, 26 pays sur 48 ont montré une
augmentation de 1 à 5% du nombre de femmes dans les emplois d’encadrement entre
1996 et 2002. Néanmoins, même si aujourd’hui les femmes continuent à augmenter
leur représentation dans les postes d’encadrement, cette progression est lente
et irrégulière.
Enfin,
il
est intéressant de souligner le fait que de nombreuses entreprises semblent tout
à fait conscientes du problème. En effet, une étude menée en 2003 par GEF
(Grandes Ecoles au Féminin) et Accenture a
permis de recueillir le point de vue de 54 entreprises classées parmi les 300
premières entreprises en France. Il en ressort que pas moins de 93% des
répondants sont conscients de l’existence de freins à la carrière des femmes en
entreprise.
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